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Koumori Mugen
Mugen-kyun
Messages : 3
Date d'inscription : 04/03/2017
Mugen-kyun






Matricule ninja
NOM : Koumori
PRÉNOM : Mugen
GROUPE : Suna
GRADE : Jounin
RANG : A
SEXE :
ÂGE : 29 ans
SITUATION : Célibataire
FAMILLE : Un père adoptif décédé et un frère laissé pour mort

Personnalité
QUALITÉS
Brave
Désintéressé
Empathique
Impartial
Fidèle
Ingénieux
Déterminé
Ambitieux
Pragmatique
DÉFAUTS
Manipulateur
Borné
Orgueilleux
Calculateur
Méfiant
Intransigeant
Sournois
Menteur
Renfermé
AIME
Paix
Nuit
Calme
Préparation
Organisation
Humour
N'AIME PAS
Meurtre
Injustice
Guerre
Imprévu
Impuissance
Genjutsu
AUTRES
Grands projets
Double-jeu
...
PHYSIQUE
TAILLE :
1m87
POIDS :
90kg
PEAU :
Bronzée
CHEVEUX :
Noirs
Courts
YEUX :
Verts
Perçants
VISAGE :
Traits carrés, nez aquilin et des lèvres fines
CORPS :
Taillé par un entrainement quotidien et intensif, dans une recherche d'équilibre entre force et agilité
AUTRE :
Vêtements amples et costumes sur-mesure. Présence de nombreuses cicatrices sur son corps, mais aucune sur le visage
Histoire
Racontez nous votre histoire en listant les événements importants de votre personnage. Ce que nous voulons voir est votre imagination, votre originalité ainsi que votre cohérence.
Attention, vielliez lister les événements marquants de votre personnage dans le bon ordre chronologique, ne listez pas ses événements dans le désordre !

► An -14 : Bébé abandonné durant la guerre des clans, personne ne sait ni d'où il vient, ni ce qui est arrivé à ses parents. Il est retrouvé en bordure des grandes forêts par Koumori Icchaku, un rônin en exil en raison de sa maîtrise du ninjutsu, qui l'élève à sa façon avec un autre orphelin de 6 ans, Koumori Hyaku. C'est également lui qui lui donne son prénom. Au côté d'Icchaku, Mugen apprendra la survie, les bases de la manipulation de son chakra ainsi que l'art du combat, mais également l'avantage de la préparation, la furtivité et l'effet de surprise pour palier leurs désavantages.

► An -10 : Craignant le nouvel Empire Tetsu, la famille Koumori migre vers la vallée rocheuse, afin d'éviter les rencontres trop dangereuses et se fonder une nouvelle vie. Mugen est un enfant perturbé, ayant assisté à de nombreuses atrocités dès son plus jeune âge, mais son grand frère redouble d'humour et de pitreries pour lui partager sa joie de vivre. Le jeune garçon l'idéalise, sa désinvolture mettant sa force redoutable en relief, malgré son jeune âge et il devient très vite son modèle principal. Le gamin porte également un immense respect et un amour profond pour Icchaku, figure paternelle à l'attention maladroite et à la rigueur de fer. Ils vivent simplement, au jour le jour, utilisant chaque occasion comme un nouvel entrainement, une nouvelle épreuve. La petite famille vit majoritairement de la chasse, qui lui prodigue la plupart de ses ressources et de quelques échanges. Le père inculque également, de son mieux, à ses deux enfants, le respect d'autrui et de la nature, malgré certains choix drastiques qu'il leur avait expliqué être nécessaires, pour leur survie.

Malgré ses propres soucis avec les divers clans de Samouraïs, leur coalition lui apporte tout de même de l'espoir qu'il partage avec les deux frères, quant à l'arrivée d'une ère de paix, après celle des conflits. Pour les faire dormir, il alterne entre des histoires sur son village natal où il ne tarit pas d'éloges, rêvant d'un jour le leur faire visiter, mais également de contes sur les Bijûs, créatures mythiques et grandioses, qu'il tire de mémoires de champs de bataille, imagé sous les traits des créatures pour le détacher de la réalité qu'ils affrontent au quotidien.

► An -6 : Lors d'une période où les ressources se faisaient cruellement manquer, Mugen trouve un individu fouillant dans leurs maigres provisions, non loin de l'entrée d'une caverne de fortune qui leur servait de point d'attache. Il se jeta instinctivement sur le coupable, couteau à la main, pour l'empêcher d'accomplir son méfait, mais le bougre ne se laissa pas faire. L'altercation fut rapide et brutale, dans la profondeur d'une nuit sans lune et un espace clos et terrorisa le jeune garçon. Encaissant de violents coups au corps et en pleine tête, enflammant ses sens par une douleur cinglante, il ne pouvait que minimiser les dégâts au mieux, en se fiant purement à l'instinct.

Effrayé pour sa vie, une partie de lui gardait les enseignements de son père en mémoire, dissimulant son arme, de manière totalement reptilienne. Lorsque finalement, l'assaillant se jeta sur lui pour tenter de l'étrangler, il lui planta le couteau dans le flanc, avant d'être soulevé du sol et que sa tête ne heurte le mur contre lequel il était acculé. La sensation désagréable du métal s'enfonçant dans la chair, l'odeur métallique du sang se faisant plus forte et le bruit morbide de la lame qui se frayait un chemin s'imprégnèrent dans son cerveau en le faisant frissonner des pieds à la tête. Tout comme la suffocation, qui ne s'arrêta pas. Alors que ses forces et son souffle commençaient à manquer, il continua à agiter fermement le bras, à l'aveugle, surinant son adversaire, des larmes d'un mélange de peur, de rage et de dégoût, coulant sur ses joues. Il répéta l'action même après avoir senti l'étau se relâcher sur son cou, tétanisé et en état de choc. Une fois sa victime affaissée sur le sol et lui-même adossé au mur, à même le sol, il continua d'agiter son arme à l'aveugle dans le vide, incapable de voir dans la pénombre.

C'est son frère qui le retrouve finalement et le sort à l'air libre, pour s'occuper de ses blessures et le rassurer, loin de ce qu'il s'est passé. Plus tard, ils identifièrent le voleur comme appartenant d'un village non loin, qu'il avait déjà visité plus d'une fois et qui avait essuyé de lourdes pertes durant la guerre, tant au niveau de leurs effectifs que de certains pillages et autres soucis de récoltes, provoqués par les conflits. Ils quittent alors la vallée pour se rendre dans les montagnes rocheuses, afin d'éviter davantage de règlements de compte. Mugen se met à refuser en bloc tout contact avec des armes blanches, hanté par la sensation glaçante de son premier meurtre et plus que tout, la sensation révoltante de puissance que ça lui avait apporté, lorsqu'il avait finalement senti la pression s'apaiser.

Il fait tout de même montre d'une attention redoublée lorsqu'il s'agit d'apprentissage de corps à corps, de prises inextricables, ayant un véritable effet cathartique, ou encore d'armes de jet. Son altercation lui ayant inculqué la réalité du danger de leur monde. Pour l'aider à gérer le fait d'avoir pris une vie, si jeune, Icchaku et Hyaku font ce qu'ils peuvent pour lui apporter soutien et écoute, son grand frère se chargeant également de le distraire dans ses moments les plus sombres en redoublant d'âneries.

► An -5 à -1 : La famille Koumori fait office de garde du corps pour des marchands sur le territoire des montagnes rocheuses. Ayant eu vent de la paix entre les clans, ils ont pour projet de fonder le leur, pouvant servir de refuge pour les orphelins ainsi que les rescapés de guerre. Mugen reste à travailler sur le territoire, aux côtés de son frère ou de son père, l'un des deux étant toujours en expédition solitaire sur les territoires les plus touchés, pour apporter défense et secours aux plus démunis, en leur proposant un nouveau foyer, dans l'optique d'agrandir leur famille.  De Futami et de la Vallée d'Enokizu, Icchaku ramena respectivement Yoka et Gokan Koumori, deux jeunes filles plus jeunes que Mugen. Leur responsabilité reposa entièrement sur lui, étant donné qu'il était toujours là. Il prit également en main leur entrainement au Taijutsu, qui était le fer de lance de son éventail, ses aînés s'occupant de l'enseignement au Genjutsu, leur deuxième spécialité qui lui faisait grandement défaut.

Le jeune homme réplique finalement par mimétisme l'attitude désinvolte et décalée de Hyaku, après s'être débattu longuement sur la façon d'appréhender ses deux nouvelles petites sœurs. Son succès fut sensationnel, il le gardait donc en permanence en compagnie des deux fillettes, retournant à ses airs graves lorsqu'il s'absentait pour assurer des transports en tout genre. Quand il était avec elles, il oubliait cette nuit qui le hantait encore, lui revenant vivement en tête lorsqu'il fermait les yeux ou lorsqu'il devait se battre, ayant parfois peur de se perdre à nouveau, il redouble d'attention lorsqu'il prépare les itinéraires de ses clients, passant le plus clair de son temps à inventer divers scénarios, explorant tous les points de vue qu'il pouvait imaginer pour se préparer même à l'imprévisible.

La seule personne que ramène Hyaku est un gamin d'à peine plus vieux que Mugen, suite à une longue absence, résultant de son voyage jusqu'à l'Isthme du Gel, dont il était lui-même originaire. Une rivalité se crée Mugen et le nouveau frère, Reido. Les affrontements fréquents entre les deux pouvaient tout aussi bien tourner en la faveur de l'un ou de l'autre, leurs spécialités étant totalement différentes. L'un maîtrisait une force brute alliée à une précision harmonieuse, tandis que l'autre excellait dans les subterfuges et une utilisation fantasque du Suiton. Un corps à corps explosif contre une moyenne/longue distance sur de larges zones. De leur opposition naquit un respect et un épanouissement sur le plan technique qu'ils n'avaient encore jamais pu expérimenter, ayant trouvé un rival valeureux auquel se confronter, sans avoir besoin de s'inquiéter de survivre ou non à l'affrontement.  

► An 0 à An 1 : Fondation du Clan Koumori, qui crée son symbole, l'impose en tatouage à ses membres et officialise le changement de prénom à l'intégration de nouvelles têtes. Traversée des plaines désertiques, sur lesquelles ils croisent la route de nombreux brigands. Maintenant que la paix est bien établie, ils se lancent à la recherche d'un endroit reclus, où installer un endroit fixe, pour accueillir de nouveaux membres, tout en pouvant leur apporter une vraie sécurité. Lors de leur périple, ils rencontrent les Fukurou, petite famille de shinobis au demeurant charmante, mais spécialisée dans les assassinats, créateurs d'un style de combat davantage porté sur la dextérité que la force brute. Ils utilisaient également des chouettes et autres oiseaux pour échanger des messages et même procéder à des échanges, leur permettant de rester connecté, malgré leur isolement dans le désert. Les deux clans allant dans la même direction, ils se serrèrent les coudes durant la traversée et tissèrent des liens, échangeant leurs techniques de combat de manière informelle, lors de sparring où chaque camp cachait ses crocs du mieux possible, tout en refusant la défaite.

Après de nombreuses discussions entre Hyaku et certains membres des Fukurou, Mugen commence à sentir un changement chez son grand-frère. Celui-ci avec qui pouvait auparavant tout se dire lui semble désormais plus distant et lui cache clairement quelque chose, refusant par moment de le regarder en face. Alors, le petit frère fait ce qu'il a appris de mieux et tente d'apaiser son aîné par l'humour, tel qu'il le lui a appris. Ça marche, la plupart du temps. Il retrouve alors celui qu'il a toujours connu, même si il lui arrive de disparaître aussi vite qu'il est venu. Malgré tout, une dispute éclate un jour entre Hyaku et son père, créant un schisme entre les deux, dont aucun ne souhaite parler. Ils s'adressent toujours la parole quand il le faut, s'échangent des banalités et se concertent toujours pour des décisions tactiques, mais quelque chose a changé et chacun des deux partis détourne habilement le sujet, dès qu'il est mis sur le tapis.

►An 2 à 3: Les Clans Koumori et Fukurou se joignent à Suna, participant à la création du village au mieux de leurs capacités. Durant les constructions, la politique du Shodai Kazekage soulève quelques débats, auprès des alliés. N'omettant pas la possibilité d'un nouveau conflit, la puissance du village leur semble être le meilleur moyen de se garantir une certaine sécurité, la probabilité de pouvoir intégrer un autre village en cours de création leur semblant bien maigre, surtout sans avoir la certitude de trouver meilleur compte ailleurs. L'ambition de ce nouveau chef est même plutôt bien vu. Quitte à avoir un tel joueur sur le plateau, autant être de son côté. Un homme de plus d'une trentaine d'année, rejoint le clan des Koumori et se renomme Hitori, devenant ainsi le membre à la fois le plus récente et la plus âgée, en excluant le chef de clan.

Icchaku et Hyaku prennent davantage de distance l'un avec l'autre, même si ce dernier retrouve de la proximité avec son cadet. Il passe plus de temps avec les Fukurou, son petit frère en profitant pour s'instruire à leurs côtés, perfectionnant son Taijutsu, dans lequel il s'épanouit de plus en plus. La nuit, il sort par la fenêtre de sa chambre et va retrouver Hane, une Fukurou avec lequel il a créé des liens, au long de fastidieux entrainement. Hane est forte, caractérielle, c'est sa deuxième rivale et, contrairement à Reido, elle arpente une voie similaire à la sienne. Hane est têtue mais gracieuse, elle n'a pas la langue dans sa poche. Elle lui fait peur, parfois, même si elle est l'idole de Yoka et Gokan. Honnêtement, elle l'impressionne. Mais surtout, Hane est belle et le temps ne semble plus avoir d'emprise, quand il est à ses côtés.  Ils partagent des secrets qu'ils n'ont jamais divulgué, des secrets enfouis, des regrets, des vérités oubliés, et ça leur fait un bien fou.

Un soir où ils restent à discuter plus longtemps qu'ils ne l'ont prévu, le lever de soleil les devance, alors qu'ils sont côtes à côtes, sur une branche robuste. Alors que l'astre lumineux commence à peine à déverser ses rayons sur le monde, Hane et Mugen sont assis sur un arbre. Elle lui agrippe la main et ils s'échangent un regard complice, mais elle lui laisse prendre les devants. Leur couvre-feu totalement ignoré, leurs lèvres s'embrasent sous la clarté de l'aube, avant de se rencontrer, renversant l'univers tout entier du jeune garçon, éclipsant toutes blessures qu'il avait emmagasiné, au fond de l'esprit.

► An 5 : Alors que Hyaku reste relativement discret, portant un masque les rares fois où il se fait voir en public, malgré sa nomination en tant que Jounin, Hane et Mugen se démarquent dans les rangs des Chuunins, dans la même équipe. Reido a également une bonne cohésion avec ses coéquipiers et, sans surprise, aucune des deux teams ne souhaite vivre dans l'ombre de l'autre. Les deux petites sœurs font la fierté des Koumori chez les Genins. Le chef du clan, quant à lui, se rapproche de plus en plus de Sekira Senshi, tout comme celui des Fukurou, les deux se démarquant autant par leur aptitude au combat que pour celle de se frayer un chemin, dans les situations les plus critiques, pour accomplir des missions délicates en minimisant toute perte ou complication superflues.

Les deux Jounins de prestige travaillant la plupart du temps ensemble, un rapprochement des deux familles se crée et très vite, les Fukurou proposent une mariage arrangé, Hyaku et l'une des leurs. Suite à l'insistance de son fils, Icchaku accepte, voyant cela comme une opportunité de renforcer son clan et de se rapprocher de son enfant. Euphorie chez les deux familles, qui fêtent avec joie cette union. Avant une cérémonie officielle à Suna, l'épouse insiste pour en faire une première dans sa région natale, comme il a toujours été la coutume pour ce clan, auparavant nomade.

Les trois premiers Koumori s'y rendent donc tous ensemble, laissant les rennes familiales à Reido et Hitori. Depuis quelques temps, quelque chose cloche dans le couple de Mugen, qui utilise le voyage pour essayer d'en comprendre la raison et de résoudre le problème, sans parvenir à rompre cette distance récemment instaurée.

S'installant sur la Côte Verdoyante des Grandes Forêts, en direction de la Vallée de la foudre, le voyage arrive à leur première véritable halte, longue de plusieurs jours. Un soir où Mugen se trouve de garde, il décide d'aller réveiller son Hane, avec qui il n'a pas eu vraiment l'occasion de discuter de l'union de leurs clans, véritable tournant pour les deux. Quelque part, il espère même se servir de ça pour essayer de voir où elle se situe, vis-à-vis de tout ça. Peut-être même s'agit-il du problème qu'il essaye tant bien que mal d'élucider, après tout. Elle pourrait simplement avoir peur que leur relation ne change, après cet événement. Malheureusement, Hane n'est plus là, ni nulle part dans le camp. Embarrassé de l'avoir laissée filer sans rien remarquer, le jeune homme décide de la retrouver seul, afin que personne ne se rende compte de sa bourde. Sans perdre une minute, il la traque sans difficulté en direction d'une petite rivière qu'ils avaient croisée, avant de s'arrêter. La piste est presque trop facile, à tel point que le Chuunin commence à penser que c'est volontaire, Hane le ramène à elle, tout aussi surement que si elle le tirait pas le bout d'un fil. Il sourit et accélère l'allure. Ils se connaissent si bien, qu'il identifie immédiatement cette exercice comme un rameau d'olivier, tendu par sa belle. Ce genre de jeu implicite et personnel leur était coutumier, même en pleine mission.

Il finit par la trouver, dans un long kimono soyeux, en haut d'un long et large rocher plat, surplombant un étang. La lune est pleine et fait briller de mille feux la surface de l'eau et la chevelure platine de sa belle, qui se retourne dès qu'il met un pied hors des feuillages. Elle esquisse un sourire à la fois magnifique et tragique, alors qu'il s'avance pas à pas vers elle, retenant difficilement son soulagement de la retrouver comme ça. Plus que quelques mètres entre les deux et, lorsqu'elle fait glisser son seul vêtement le long de ses courbes graciles tout en gardant timidement les mains dans le dos, Mugen ne peut s'empêcher de rougir, n'osant approcher davantage. Elle rougit en baissant la tête et lui demande si il compte vraiment faire attendre une dame, dans un froid pareil. Il lui semble même discerner une larme furtive qui s'écoule le long de sa joue, alors, il s'élance en avant pour l'étreindre.

L'aiguille glaciale, outil de prédilection des Fukurou, s'enfonce dans sa gorge comme dans du beurre, suivie de plusieurs autres, avant qu'il n'ait le temps de réagir. Figé, il ne peut que regarder hébété, sans comprendre ce qu'il s'est passé, Hane qui sanglote à chaudes larmes. Il ne peut plus bouger, mais il peut l'entendre, il peut la voir, tenir l'arme du crime. Il peut sentir le poison s'insinuer dans ses veines, inoffensif, mais endormant son corps à une allure qu'il n'avait encore jamais expérimenté. Malgré tout, il peut l'entendre, lorsqu'elle s'excuse en se rhabillant, avant de le dépasser en le relâchant, lui retirant par là-même son seul appui. En essayant de la suivre, ses jambes lui échappent et il s'effondre dans un buisson.

Ce n'est que plusieurs heures plus tard, qu'il arrive à se traîner jusqu'à leur camp, visiblement quitté en toute hâte. Plus la moindre trace de Hyaku ou des Fukurou. Mugen cependant Icchaku, criblé de senbons et la gorge tranchée, encore sur sa couche. Il hurle et pleure à s'en rompre les cordes vocales et à s'en brûler les yeux, le regard ravagé par une haine sombre. A bout de force, le garçon succombe aux effets de la drogue sur le corps encore chaud de son père, pour ne se réveiller que le lendemain, en début de soirée. A ce moment-là, plus aucune trace n'est visible de la direction empruntée par les traîtres. Il continue en suivant le chemin qu'ils avaient arpenté jusque-là, pendant plusieurs jours, mais ne trouve rien. Il se déplace en sautant d'arbre en arbre, le plus haut possible, pour abattre tous les oiseaux porteurs de messages qu'il peut trouver sur sa route.

Au bout d'une semaine, sans le moindre indice, sans avoir la moindre idée d'avoir ou non choisi le bon chemin, il finit par intercepter un message de la part des Fukurou, en direction des leurs, encore stationnés à Suna. En le lisant, il devient livide. Dans le parchemin, qu'il parvient à décoder sans trop de peine, il se trouve un ordre simple : exterminer les Koumori, en faisant passer le tout pour un accident. A contre-cœur, il rentre à Suna, obligé de faire un choix impossible, il prend la seule décision qui a une chance de ne pas tout lui coûter. Et ça détruit toute une partie de son être.

► An 5 à An 9 : Mugen est devenu la tête de famille, Hyaku et Icchaku ne sont jamais rentrés au village, tout comme les Fukurou qui étaient partis avec eux. Dès son retour, le nouveau chef de clan par défaut était parti voir le Kazekage, demandant réparation pour ce qu'il s'était passé. En raison de l'attitude cavalière du jeune homme enragé, malgré le parchemin intercepté, Senshi lui explique que sans preuve plus tangible et sans confirmation de menace, il ne pourra rien faire de plus. Il propose tout de mêmes de renforcer la sécurité auprès de leur demeure, si cela peut le rassurer, ce que Mugen refuse catégoriquement, se sentant trahi une nouvelle fois, cette fois-ci par son village.

Il instaure des règles strictes à sa famille, dont il est désormais à la tête, pour les protéger. Un couvre-feu précis et sans dérogation, des déplacements groupés et beaucoup d'apparitions publiques. Lui aussi, à leurs côtés, se mêle à la foule et continue sa vie comme si de rien n'était, travaillant d'arrache-pied autant sur le plan social que professionnel, pour augmenter la valeur des siens au sein du village. Le soir, Mugen ne dort que très peu. Il organise des rencontres avec des shinobis indépendants en freelance, pour enquêter sur la disparition de son frère et en retrouver la trace, puisant dans les économies familiales. Il demande à Hitori, artisan émérite, de lui retoucher l'armure de son père, qu'il n'a pas porté depuis la fin de la guerre, mais qu'il a toujours conservé et entretenu avec un zèle presque religieux. Il veut l'alléger au maximum, l'adapter à sa carrure, la repeignant tout en noir, en dissimulant tout symbole apparent. Lorsqu'il la porte, personne ne l'aperçoit. Le jour, il protège sa famille, le soir, il traque ceux qui l'ont brisée. Sur son sillage, il laisse d'abord des blessées, qui racontent s'être faits soudainement agresser par un monstre, au détour d'une ruelle ou se faisant happer du haut d'un toit. Puis, ses espions reviennent bredouille, ou jamais.

Alors, il commence à y avoir des morts, chacune d'entre elle lui interdisant un peu plus de temps de sommeil, le rongeant de l'intérieur. Il finit par apprendre qu'Hyaku était originaire du clan Chinoike. Il avait éveillé un Dojutsu, lors de leur traversée du désert, pour une raison qui lui échappait encore. Ils devaient le livrer à l'Isthme du Gel, leur permettant à la fois de s'en mettre plein les poches et d'évincer leur principal concurrent : Les Koumori. Espaçant suffisamment ses méfaits, il récolta ses informations au compte-goutte et, en l'absence de toute preuve, il commença à planer le bruit que les Fukurou étaient maudits.

Tourmenté, Mugen passe des nuits jalonnées de violence et de cauchemars. Ses journées se font avec un grand sourire, la tête haute. Il compatit avec les pauvres Fukurou, versant quelques larmes lors de fortes accolades, lorsqu'il feint l'ignorance et leur assure qu'il comprend leur peine, après la disparition de ses propres êtres chers. Il leur jure de mettre à disposition tout ce qui est en son pouvoir pour les protéger et leur apporter toute assistance nécessaire, et ils n'y voient que du feu.

► An 12 : L'Ombre des Koumori semble avoir disparu depuis trois ans. Suite à un brillant palmarès et à un zèle inégalé, Mugen obtient une promotion de Jounin, après avoir accompli de nombreuses tâches délicates, reprenant avec brio la spécialité familiale. Tandis qu'il se trouve avec de multiples témoins, le jour de sa promotion, un feu ravage le domaine des Fukurou, ne laissant visiblement pas âme qui vive, derrière lui. Toutes leurs missions reviennent aux Koumori, qui assimilent deux familles sans grande prétention, mais permettant de leur apporter un effectif, via mariages arrangées, de Yoka et Gokan.

Mugen remballe son armure et lorsqu'il n'est pas en mission, il partage ses nuits avec sa fidèle gourde à saké, qui ne tarit jamais. Même si il est persuadé de la mort de Hyaku, leur héritage est en sécurité et plus aucune menace ne semble peser sur la famille. Malgré tout, le prix payé pour en arriver là le ronge, et il n'arrive plus à se regarder en face. Sa relation avec le Kazekage l’écœure, tout comme les intentions de celui-ci et le danger que fait planer ses ambitions, pour lesquelles il a participé sans broncher, tant que ça lui permettait de mener sa vengeance à terme. Au départ, il avait réellement pensé suivre l'appel de la justice. Mais plus ses mains se tâchaient de sang, plus la frontière entre les deux identités qu'il endossaient paraissait floue, l'amenant à se demander où il se situait, perdu entre ces deux masques.

Un soir, en revenant d'une mission en solitaire, il se sent épié et il lui semble entendre des bruits étranges, emportés dans le concert nocturne de la nature, semblables à des rires. Il a l'impression de marcher pendant des heures, sans avoir l'impression de progresser, une impression désagréable lui lapant l'échine. Quand il comprend qu'il ne fait que répéter le même même chemin, en boucle, dans la pénombre, il s'arrête net et se tient à l'affût. Une créature humanoïde sortit de la pénombre, hilare, la démarche totalement désarticulée et douloureuse rien qu'à observer. Dans un long manteau très près du corps, familier sur quelques points, recouvert de sangles, il arbore un lugubre sourire béant lui défigurant le faciès. Une ceinture de métal à pointes semble lui entourer la tête, lui obstruant totalement la vue mais il ne fait aucun doute qu'il a repéré Mugen, lorsqu'elle commence à tourner en cercle autour de lui, comme un animal jaugeant sa proie, sans réduire la distance.

L'apparition totalement invraisemblable ainsi qu'une sensation qu'il avait déjà souvent expérimenté lui fait se douter du piège dans lequel il est en train de sombre, alors, il se brise violemment le petit doigt sur sa main faible, pour rompre le Genjutsu qui l'accable. La réalité semble resurgir, comme la lumière derrière un rideau qu'on arrache, mais bondissant de derrière celui-ci, la créature est toujours bien présente et un violent échange s'ensuit. Malgré l'irrégularité de ses mouvements, leurs styles semblent étrangement se compléter, perturbant particulièrement le ninja de Suna. Pendant que les coups pleuvent, le monstre laisse échapper son rire démoniaque dont l'écho se répercute de manière macabre dans la nuit. Des fois, il provoque Mugen, volontairement, avec des informations qu'il ne devrait pas avoir.

Quand il prend finalement l'avantage, à bout de souffle, l'instinct de survie comme seul moteur, il sent ses poings s'abattre avec fracas, lui renvoyant des relents morbides de la première -d'une longue série- des pires nuits de sa vie. Il brise, en hurlant, son lugubre adversaire, alors que son rire glacial retentit, qui résonne avec les impacts. Il s'arrête, lorsque sa victime lui répète mot à mot ce que lui a avait dit son frère, en cette lointaine nuit traumatisante, qui ne l'avait jamais quitté. Agrippant la chose au col, il lui hurle des questions. Qui est-il ? Qu'est-ce qu'il lui veut ? Comment sait-il tout ce qu'il vient de lui raconter ? La seule réponse à laquelle il a droit est ricanement étouffé, alors que la vie semble quitter l'être dérangé, dont les mouvements s'arrêtent naturellement, bien qu'il souffre toujours de quelques soubresauts.

Tétanisé, Mugen ouvre le manteau de sa victime, pour trouver, sur son torse, l'emblème des Koumori. Rongé comme la peau toute entière du corps, déjà étrangement gelé, il le reconnait cependant parfaitement, l'emplacement correspondant exactement à celui qu'avait choisi Hyaku ne laissant que peu de place au doute, bien que les hypothèses sur ce qu'il avait dû traverser pour devenir ce qu'il était désormais lui perforent insidieusement l'esprit. Le conflit qu'il pensait derrière lui revient, ses cauchemars parvenant désormais le rattraper, même éveillé.

► An 13 à An 15 : Mugen bûche comme une forcené pour soumettre, avec le moins de perte, des clans indépendants, qu'il rallie à sa famille, pour leur éviter l'alternative sous le joug du Shodai. Il sent les relations se tendre entre Suna et Konoha, alors que celles des autres villages se renforcent. Il fait jouer ses réseaux d'informations pour en apprendre le plus possible, ne donnant à son Kage que les informations qu'il juge nécessaire et qui ne risquent pas de dégénérer inutilement. Même si il ne le montre pas, sa vengeance l'a usé, la seconde mort de son frère, elle, aurait pu l'achever.

Il avait bien pensé à la vengeance, certes. Mais il n'avait plus le temps, ni l'envie, pour ça. Il ne savait même pas si il y avait encore quelqu'un à pourchasser. Restant loyal envers le village qu'il a aidé à bâtir et surtout, envers sa famille, dont le poids tout entier repose désormais sur ses épaules. Yoka est enceinte et Gokan a déjà accouché d'une petite fille magnifique, réveillant l'aspect de compétition de la première, mécontente de se retrouver à la traîne, même sur ce terrain. Il décide de briser le cycle, de voir plus grand. Tout ce qu'il avait dû faire et qui le rebutait, tout ce qu'il reprochait aux Fukurou, même le changement chez Hyaku. Tout ça n'était que des rémanences d'une époque brutale, qui n'avait plus sa place, désormais.

Pour protéger les siens et leur assurer un monde exempt de nouvelle tragédie globale, c'est à Suna, que le travail s'annonce le plus colossal. Il comprend toute la crainte de son père et regarde avec un œil nouveau les anciens débats par rapport à la démesure de leur village caché. Si il veut empêcher le feu de la guerre de ravager à nouveau les territoires, dans un conflit où ils ne paraissent pas avantager, c'est à Suna même, qu'il doit étouffer les braises contagieuse des conflits.

Sous couvert de son identité officielle, dans les bonnes grâces du Kazekage, Mugen a ressorti son costume de mort, qu'il veut transformer en outil de la paix.

Test RP

Une fois votre fiche complétée, le staff vous confiera un test RP sur la base des éléments donnés. Ce test RP déterminera votre grade.
Faites nous rêver !
Pour un rang D : 500-2000 mots minimum
Pour un rang C : 1000-2000 mots
Pour les rang B/A : 1500-2000 mots

Pendant toute la réunion stratégique, Mugen avait gardé son expression habituelle, ne trahissant aucunement son désintéressement réfractaire vis-à-vis des nouveaux projets de conquêtes de leur Kage, qui n’en finissaient pas. Il prit même part aux débats, donna ses propres idées sur la situation, tout en tentant de garder son calme. Il avait déjà essayé, de calmer ses ardeurs pour imposer la grandeur de Suna. Il avait déjà essayé, de tenter de faire comprendre que la guerre n’était pas une solution sur laquelle on pouvait vraiment se reposer et que la cohabitation était finalement le seul moyen de vivre de manière correcte. Rien de tout ça n’avait jamais réussi à prendre...Alors, il avait adopté une autre stratégie. Une qui le répugnait. Ayant intégralement retourné sa veste, il mettait sa pierre à l’édifice, peu importe à quel point les stratagèmes et les plans de son chef pouvaient bien lui retourner l’estomac.

Comme ça, il se montrait le plus indispensable possible, il lui arrivait même d’avoir trouvé des idées permettant de leur assurer une victoire avec le moins de pertes possibles, au moins de leurs côtés. A Suna, on ne faisait que très rarement des prisonniers, à moins qu’ils n’aient une réelle valeur. Dans ce genre de cas, c’était bien souvent eux, qui regrettaient alors de s’en être sortis vivants. Mugen faisait comme il pouvait, pour se mettre dans les petits papiers du Kazekage, lui faire baisser sa garde en sa présence, ne serait-ce qu’un tout petit peu. Il avait toujours un nouveau stratagème dans son sac, se faisant parfois couvrir d’éloges.

Dans la mesure du possible, le Koumori faisait toujours tout pour privilégier l’efficacité et la rapidité d’action. Pas de meurtres inutiles, pas de pillage, de viol ou quoi que ce soit d’autre, de peu ragoûtant, lors de ce type de conflit. Bien sûr, il ne pouvait jamais faire en sorte que tout ce qu’il mette sur le tapis soit respecté à la règle, alors il faisait toujours de son mieux pour se retrouver sur place. Mugen était un homme de terrain, même si en raison de sa place et de ses spécialités, on ne le voyait qu’assez rarement sur les lieux. Souvent, il en profitait pour limiter les abus de ses collègues, ou achever certaines proies, avec lesquelles quelques shinobis vainqueurs aimaient parfois s’amuser, une fois la domination clairement établie.

En ce qui concernait la Côte d’Omui, même si il avait eu le temps de s’y préparer, l’officialisation du tout et l’envoi des premières troupes l’avaient laissé quelque peu fébrile, sur le chemin du retour vers sa demeure, en sortant du bureau Serika. Il arpentait les rues, la mâchoire scellée de rage, il se mordait la langue pour tenter de se canaliser, comme il le pouvait et ne pas laisser son ressentiment prendre le dessus. Son sang bouillonnait, alors qu’il visualisait déjà les horreurs qui allaient se produire sans le moindre doute, non loin de leurs frontières actuelles et tout son corps se tendait malgré lui, pour se dresser contre cette injustice.

Dès qu’il rencontrait des passants, qu’il voyait aisément venir, même dans cette nuit sans lune (l’accoutumance étant un de ses meilleurs alliés), Mugen devenait une toute autre personne. Cessant de ruminer, il affichait son plus beau sourire, saluant chaleureusement chacun de ses compatriotes, dont il connaissait bon nombre de nom. Il ne s’arrêtait cependant pas réellement pour tailler le bout de gras avec plus d’attention. Il n’avait pas été à la maison de la journée, il fallait qu’il s’assure que les tâches soient bien terminées, que rien ne nécessitait son attention avant le matin, que leur chat était encore malade...N’importe quoi, qui lui permettait de se retrouver à nouveau seul avec ses pensées, finalement. Pour ça, il avait appris à faire montre d’une diplomatie étonnante, qui l’épuisait lui-même, tant elle lui paraissait, encore aujourd’hui, totalement surnaturelle. Le shinobi n’attendait plus qu’une chose : Retrouver les siens et, par extension, se retrouver lui aussi, plutôt que le personnage qu’il jouait à l’insu de son public.

Il passa sans y prêter la moindre intention devant la ruine noire de suie de l’ancienne demeure des Fukurou, symbole omniprésent de ses erreurs passées et de l’animal sauvage qu’il pouvait parfois être. Ce n’était pas plus mal. C’était un bon souvenir. Pas agréable, bien au contraire, mais il avait son utilité, alors ce memento était un bon moyen de ne jamais le laisser s’amenuiser. Finissant par pousser l’entrée de leur domaine, il pénétra dans la bâtisse des Koumori, l’air nonchalant pour le badaud moyen, avant de disparaître dans l’encadrement de l’entrée, s’engouffrant dans les ombres, refermant derrière lui pour s’assurer que personne n’ait l’audace de le suivre sur son propre terrain.

Dès qu’il pénétra dans la pénombre rassurante de son domaine, le chef de famille se laissa retomber lourdement contre celle-ci, laissant échapper un soupir fort agacé qu’il retenait, depuis la seconde où il avait posé les yeux sur Senshi...Non, surement depuis qu’il avait eu vent de ce nouveau projet. Au moins, maintenant que les choses étaient officialisées, il aurait peut-être la possibilité de respirer un peu...Mais non, ça paraissait peu probable, se dit-il, en commençant à naviguer entre les couloirs sombres de la maison familiale, avec le salon pour objectif. Si seulement les choses étaient aussi simples. Il attrapa une bouteille d’alcool au vol, ainsi qu’un verre, avant de se laisser tomber sans ménagement sur leur canapé le plus confortable, le regard droit devant lui, sur une tapisserie commandé par son père, durant la construction du village. C’était pour officialiser leur famille, avait-il dit, et relatait tout ce qu’il s’était passé, de l’adoption d’Hyaku jusqu’à la construction du village.

A chaque fois qu’il posait les yeux dessus, il était partagé entre l’envie de le foutre au feu pour ne plus jamais avoir à le supporter et les larmes qui lui montaient aux yeux, car cela lui rappelait immanquablement les deux êtres qu’il avait perdu. Il le gardait surtout comme un rappel à l’ordre plus que par nostalgie. Lorsque son sang lui montait aux tempes, comme aujourd’hui et qu’il se sentait prêt à agir sur l’instant, sans réfléchir aux conséquences de long terme, ça l’aidait à se recentrer plus que n’importe quel autre substitut qu’il avait pu essayé. Il avait commis des erreurs, par le passé et désormais, il faisait de son mieux pour équilibrer la balance, mais ce n’était pas toujours aussi simple.

Prenant une première gorgée, il se laissa basculer en arrière pour s’adosser, sa main se retrouvant sur son visage, pour étouffer un nouveau soupir.

-J’imagine que ça c’est mal passé, hein ? S’exclama une voix grave dans son dos. Qu’est-ce que tu vas faire ?

Pas surpris le moins du monde par l’intervention d’Hitori, il fit tourner nonchalamment le liquide à l’intérieur de son verre, réfléchissant un instant. Avec lui, il pouvait se permettre bien des libertés. Il avait une confiance absolue dans sa famille et n’avait jamais eu la moindre raison de douter d’eux. Même si il ne pouvait tout leur dire, pour leur propre sécurité, il serait déjà devenu fou depuis bien longtemps, sans leur soutien pour l’épauler.

-Il n’a même pas essayé de négocier ! S’insurgea Mugen en se redressant, le haut de son corps se fondant dans la nuit. A croire qu’on a pas fait assez d’exemples ! Il ne va jamais s’arrêter…

Baissant le regard sur son verre, faisant grincer ses dents malgré lui, une fêlure se dessinant sur le récipient qu'il tenait en main, sans même qu’il ne s’en rende compte.

-On dirait qu’il joue à un jeu, Hitori. Dit-il, la voix empreinte de tristesse. Peu importe les pertes, tant qu’il peut étendre son territoire…

Il avait souvent la désagréable impression de n’être qu’un pion, sur l’échiquier du Kazekage. Et pour faire de la place pour ses pièces, celui-ci s’appliquait à raser le terrain, sans se soucier des conséquences aux siens. La paix entre les clans datait-elle pas de près de vingt ans, maintenant ? N'était-ce qu'un moyen d’affûter ses armes et de grossir ses troupes, dans le simple but de lancer des batailles de plus grande ampleur ? Combien de temps, avant l’arrêt réel des conflits ? Combien de guerres, avant de réellement obtenir la paix ? Et la mériteraient-ils encore, après ces nombreuses années de carnage justifié ?

-Pour l’instant au moins, c’est sûr que l’horreur est vite passée ! Ragea le jounin, à voix haute. Les clans qui ne sont pas fédérés, on peut les écraser du talon de nos troupes ! Au moins, ça sert d’exemple...ça en rallie certains, avec la terreur.

Son cynisme cinglant ne l’empêchait pas de voir l’ironie de la chose, les moyens qu’il employait empruntant toujours une certaine similarité à ceux qu’il abhorrait le plus. Il s’était juré de ne plus prendre de vie à la légère, pour des raisons personnelles. Mais pour maintenir sa place dans le village et permettre à sa famille de continuer de profiter de leur sécurité, il avait parfois dû se livrer à des actes qui ne le quittaient plus, pour la grandeur de Suna.

-Qu’est-ce qu’il va se passer, quand on va commencer à empiéter sur les plates-bandes des autres villages ? Demanda le ninja, dans une rhétorique acéré, en se levant de son siège. On retourne à la case départ, avec plus de pièces à sacrifier !

Entre ses doigts, de plus en plus crispés, le verre qu’il n’avait presque pas entamé éclata, sans qu’il ne sans rende compte, à force de reporter l’agressivité qu’il ressentait sur le pauvre objet. Le plus gros des éclats s’éparpilla dans la pièce, d’autres se plantant directement dans sa paume, l’obligeant à se recentrer en raison de la douleur, malgré lui. Ce n’était pas une si mauvaise chose. Sa rage était dirigée vers le Kazekage, mais il se rendait tout de même compte, non sans amertume, qu’elle découlait de sa honte et ses remords, qu’il ne pouvait qu’accumuler. Lorsqu’il portait le masque, il tentait bien d’équilibrer la balance, mais son objectif lui paraissait si lointain qu’il se demandait si ses méthodes étaient vraiment les plus adaptées, pour ce qu’il avait en tête...Il lui fallait rallier un maximum de potentiel de son côté, si il voulait pouvoir réellement bouger les choses. Mais c’était un chemin qu’il devait emprunter avec parcimonie, un échec de sa part pouvant signifier non seulement sa propre perte ainsi que celle de tout son projet, mais surtout celle des siens, qu’il ne pouvait envisager.

Si seulement il avait été déployé en même temps que la première vague, il aurait pu s’assurer que rien ne prenne des ampleurs monstrueuses, il aurait pu limiter la casse...D’ici à ce qu’il ait ses propres ordres, le mal serait déjà fait. Cette impuissance dans laquelle il se retrouvait le rongeait de l’intérieur, alors qu’il fomentait déjà milles projets farfelus pour y remédier. Peu à peu, il élimina les plus irréalisables du tas, pour se concentrer sur ce qui était réellement de son ressort.

-Je ne peux pas attendre les bras croisés. Annonça-t-il calmement, en retirant ce qui lui était resté dans la paume.

Il allait devoir récolter des informations, intervenir discrètement pour éviter que ça ne dégénère. Il allait devoir se salir les mains, s’abaisser à leur niveau, pour tenter de le relever. Il ne pouvait se dresser contre Suna, mais il pouvait au moins s’assurer qu’aucune limite ne soit franchie et que les rescapés n’en viennent pas à envier leurs morts. Passant le regard par-dessus son épaule, il vit chez Hitori un regard gorgé d’une certaine fierté.

Sans un mot, celui-ci sortit ses mains du voile obscur dans lequel ils étaient plongés tous les deux, pour exhiber fièrement l’armure d’ébène du justicier. Ils n’échangèrent pas un mot, juste un sourire complice, avant que Mugen ne disparaisse dans la nuit.

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Mugen-kyun
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Ceci est un essai.Essai qui a l'air de fonctionner à merveille, par ailleurs.Aussi vais-je ajouter un Lien pour voir si ça fonctionne aussiEt enfin voici une image pour en admirer le rendu